L'histoire prend place dans un Tokyo futuriste et dépravé où des atrocités d'une rare violence sont perpétrées par des mutants (communément appelés dans le fim : Engineers). Ce sont en réalité des humains (dans leur forme extérieure) à qui l'on aurait injecté un virus les transformant en monstres hideux et capables de remplacer leurs membres perdus par des armes mortelles. On ne sait pratiquement rien quant à l'origine de cette infection. La seule piste que la police détient, c'est qu'un mystérieux savant fou serait derrière tout ça. Pour pallier à cette menace, une force spéciale de police anti-Engineer est mise en place avec pour mission d'exterminer tous les mutants en employant des méthodes peu orthodoxes, voire sadiques. Ruka, une jeune femme solitaire au passé mouvementé et souffrant de SPT (Stress Post-Traumatique) est le personnage principal de la trame. Elle est aguerrie dans la maîtrise du sabre et la lutte contre les mutants. Elle fait partie de cette brigade de samouraï des temps modernes, et se voit chargée d'enquêter sur les affaires de meurtres causés par les Engineers afin de découvrir les manigances qui sont à l'origine de ce fléau. Mais Ruka a aussi un but premier : trouver l'assassin de son père afin d'assouvir sa vengeance. Contre toute attente, elle sera confrontée à d'anciens souvenirs sans se douter qu'ils la conduiront à la personne qui partage un lien commun du passé avec elle mais qui détient également la pièce maîtresse de toute cette histoire...
Autant le dire tout de suite, pour ce qui est du gore à l'état pur, Tokyo Gore Police ne fait pas dans la dentelle. C'est bien connu, les japonais sont passés maîtres dans l'art de l'horreur, sous toutes ses formes imaginables. Mais ici, elle se traduit de manière très physique, particulièrement sauvage et perverse même. En effet, les nombreuses scènes gore du film sont filmées de sorte à ce que le spectateur puisse les contempler sans pratiquement rien manquer du spectacle sanglant s'offrant à ses yeux et rares sont les prises de vue censurées lors de ces scènes pour le moins... insolites. Car oui, l'hémoglobine étant un outil indispensable pour apporter un certain art à l'horreur, Tokyo Gore Police se paye le luxe d'en user (voire carrément d'en "abuser") avec toutes les ficelles imaginables du gore asiatique.
Ce n'est pas quelques gouttes ou effusions de sang que vous verrez lors de ces séquences, mais des litres et des litres giclant de toute part, à la moindre entaille ou membre tranché ! Attendez-vous à voir des geysers d'hémoglobine partir dans tous les sens à la moindre éraflure... De véritables averses de sang ! La violence s'exprime parfois jusqu'à son paroxysme lorsqu'on voit des têtes exploser, des mutilations vues en gros plan et au ralenti, des démembrements en tout genres, des broyages d'os, des écartèlements de membres, et j'en passe... Le tout opérant sans discontinuité à un rythme hallucinant. Et il n'est pas surprenant que certaines scènes nous restent encore quelques instants dans l'esprit tellement la violence en demeure extravagante. En cela, ces scènes nous montrent ce que la plupart des films ne révèlent pas (ou ne dévoilent que rarement), c'est un peu l'envers du décor.
De toute évidence, Nishimura n'a pas lésiné sur les moyens techniques mis à sa disposition pour rendre son oeuvre aussi dérangeante qu'outrancière. Si de temps en temps, les scènes d'action au katana et autres armes blanches sont menées avec brio (notamment en la personne de Eihi Shiina dans le rôle de Ruka), des effets spéciaux viennent s'y greffer, dépassant même les lois de la physique, si bien que certains restent peu convaincants et deviennent risibles à la longue.
En outre, si une probante perversité émane de la violence effarante de Tokyo Gore Police, elle fait également référence au sexe qui se marie subtilement avec les scènes trash du film. Là aussi, c'est un des aspects qui fonctionne très bien dans ce genre de film d'action/horreur du cinéma japonais tout en le caricaturant.
Ainsi, on verra toute sorte d'abominations tel qu'une chaise de forme humaine entrain d'uriner un jet d'acide par un faux clitoris sur une foule en délire, une prostituée arrachant d'un coup de dent la verge d'un homme après lui avoir fait une brève fellation, ou encore, un Engineer exhibant son pénis de taille démesurée et s'en servant comme arme à projectiles pour perforer ses cibles, entre autres joyeusetés...
L'aspect pornographique s'il s'impose à un certain stade, à sa manière, reste tout de même assez minime et sert principalement à accroître la dose d'humour grotesque qui joue derrière pratiquement chaque scène du film.
Bref, si l'imagination des concepteurs n'a pas de limite, quand bien même un peu d'humour noir accompagne ces passages, l'amorale prime sur l'ensemble. Le fait est que ce gore inhérent à l'atmosphère morbide du film se veut d'être mesquin à souhait, l'humour noir étant assez présent et convenant comme il faut au degré de violence, afin d'apporter un minimum de gaieté et d'amoindrir la vision d'horreur que procurent certaines images. Aussi étrange que cela puisse paraître, c'est la combinaison gagnante pour que l'observateur éprouve un certain plaisir à admirer cette sorte de divertissement peu commun, pour peu qu'il soit friand du genre. Car il faut considérer que le gore de Tokyo Gore Police ne serait pas ce qu'il est sans une bonne touche de dérision, puisque c'est là qu'il puise sa force.
L'ambiance reste malsaine durant les 110 minutes couvrant la longueur de cette production. Pourtant, il y a quelque chose qui stimule notre curiosité au milieu de toute cette véhémence... L'histoire de Ruka est, d'une manière ou d'une autre, rattachée à l'origine et la cause de la propagation des Engineers. Et ce, même si le scénario ne tourne pas forcément que sur elle. Les autres personnages comme The Key Man (un mutant qui partage plus ou moins un passé commun avec l'héroïne) ou le chef de la police (dont les réelles motivations sont dévoilées plus ou moins vers le dernier quart du film) ont également leur rôle à jouer dans cette intrigue.
Les quelques flash-back triturant l'esprit de Ruka se manifestent de sorte à faire le lien avec les évènements majeurs intervenant vers la seconde moitié de cette œuvre cinématographique, mais pas toujours au moment le plus approprié. Certaines petites incohérences en émergent et cela peut soulever quelques légères interrogations. Les premières minutes posent un peu les bases du scénario en nous mettant dans le bain (de sang ?) sans pour autant faire avancer son déroulement prestement. On a droit principalement à quelques scènes d'action et à la présentation des protagonistes principaux. Une fois qu'une bonne quarantaine de minutes s'est écoulée, un certain mystère se dégage de Ruka suite à un évènement spécial, et les révélations ainsi que quelques surprises viennent ponctuer la suite du programme.
Malheureusement, si la seconde partie du scénario devient un peu plus intéressante, à certains passages, il y a quelques séquences (de fausses publicités commerciales proposant des produits d'auto-mutilation) somme toute inutiles et quelque peu hors-sujet, venant noircir le tableau, mais avec un certain humour noir. En tout cas, certaines répliques sont désopilantes à entendre et relèvent un peu le niveau humoristique. De ce fait, Tokyo Gore Police combine à merveille la violence et la dérision. Un cocktail qui se savoure avant tout dans l'humour le plus tordu malgré la sévère brutalité de certaines images. Le spectateur appréciant ce genre devrait avoir quelques moments de fou rire, car c'est là aussi que réside l'intérêt du réalisateur à créer de telles séquences en laissant libre cours à l'imagination.
Mise à part cela, Ruka est sans doute le personnage le plus humain dans ce monde barbare à l'humour décalé, malgré le fait qu'elle manifeste des symptômes de mutation de type Engineer. Mais elle reste tout le temps fidèle à son idéal en dépit des circonstances. Son sérieux, sa classe, ses émotions, sa faiblesse qui parallèlement, est sa force, font d'elle un personnage qui nous invite aisément à suivre le déroulement du film. Tokyo Gore Police possède une bande-son tantôt discrète, tantôt ambiante, mais pas forcément mauvaise. Disons que si les thèmes s'identifient plus ou moins aux scènes d'action et gore avec un ton bien japonais, ils ne sont pas très diversifiés et se ressemblent vaguement entre eux. Certaines pistes d'ambiance et de suspens (même si ce suspens n'est pas toujours très haletant) ont tout de même le mérite d'atténuer un peu l'aspect gore et inhumain du film en jouant sur quelques petites scènes dramatiques, voire occasionnellement, touchantes.
Ce n'est pas quelques gouttes ou effusions de sang que vous verrez lors de ces séquences, mais des litres et des litres giclant de toute part, à la moindre entaille ou membre tranché ! Attendez-vous à voir des geysers d'hémoglobine partir dans tous les sens à la moindre éraflure... De véritables averses de sang ! La violence s'exprime parfois jusqu'à son paroxysme lorsqu'on voit des têtes exploser, des mutilations vues en gros plan et au ralenti, des démembrements en tout genres, des broyages d'os, des écartèlements de membres, et j'en passe... Le tout opérant sans discontinuité à un rythme hallucinant. Et il n'est pas surprenant que certaines scènes nous restent encore quelques instants dans l'esprit tellement la violence en demeure extravagante. En cela, ces scènes nous montrent ce que la plupart des films ne révèlent pas (ou ne dévoilent que rarement), c'est un peu l'envers du décor.
De toute évidence, Nishimura n'a pas lésiné sur les moyens techniques mis à sa disposition pour rendre son oeuvre aussi dérangeante qu'outrancière. Si de temps en temps, les scènes d'action au katana et autres armes blanches sont menées avec brio (notamment en la personne de Eihi Shiina dans le rôle de Ruka), des effets spéciaux viennent s'y greffer, dépassant même les lois de la physique, si bien que certains restent peu convaincants et deviennent risibles à la longue.
En outre, si une probante perversité émane de la violence effarante de Tokyo Gore Police, elle fait également référence au sexe qui se marie subtilement avec les scènes trash du film. Là aussi, c'est un des aspects qui fonctionne très bien dans ce genre de film d'action/horreur du cinéma japonais tout en le caricaturant.
Ainsi, on verra toute sorte d'abominations tel qu'une chaise de forme humaine entrain d'uriner un jet d'acide par un faux clitoris sur une foule en délire, une prostituée arrachant d'un coup de dent la verge d'un homme après lui avoir fait une brève fellation, ou encore, un Engineer exhibant son pénis de taille démesurée et s'en servant comme arme à projectiles pour perforer ses cibles, entre autres joyeusetés...
L'aspect pornographique s'il s'impose à un certain stade, à sa manière, reste tout de même assez minime et sert principalement à accroître la dose d'humour grotesque qui joue derrière pratiquement chaque scène du film.
Bref, si l'imagination des concepteurs n'a pas de limite, quand bien même un peu d'humour noir accompagne ces passages, l'amorale prime sur l'ensemble. Le fait est que ce gore inhérent à l'atmosphère morbide du film se veut d'être mesquin à souhait, l'humour noir étant assez présent et convenant comme il faut au degré de violence, afin d'apporter un minimum de gaieté et d'amoindrir la vision d'horreur que procurent certaines images. Aussi étrange que cela puisse paraître, c'est la combinaison gagnante pour que l'observateur éprouve un certain plaisir à admirer cette sorte de divertissement peu commun, pour peu qu'il soit friand du genre. Car il faut considérer que le gore de Tokyo Gore Police ne serait pas ce qu'il est sans une bonne touche de dérision, puisque c'est là qu'il puise sa force.
L'ambiance reste malsaine durant les 110 minutes couvrant la longueur de cette production. Pourtant, il y a quelque chose qui stimule notre curiosité au milieu de toute cette véhémence... L'histoire de Ruka est, d'une manière ou d'une autre, rattachée à l'origine et la cause de la propagation des Engineers. Et ce, même si le scénario ne tourne pas forcément que sur elle. Les autres personnages comme The Key Man (un mutant qui partage plus ou moins un passé commun avec l'héroïne) ou le chef de la police (dont les réelles motivations sont dévoilées plus ou moins vers le dernier quart du film) ont également leur rôle à jouer dans cette intrigue.
Les quelques flash-back triturant l'esprit de Ruka se manifestent de sorte à faire le lien avec les évènements majeurs intervenant vers la seconde moitié de cette œuvre cinématographique, mais pas toujours au moment le plus approprié. Certaines petites incohérences en émergent et cela peut soulever quelques légères interrogations. Les premières minutes posent un peu les bases du scénario en nous mettant dans le bain (de sang ?) sans pour autant faire avancer son déroulement prestement. On a droit principalement à quelques scènes d'action et à la présentation des protagonistes principaux. Une fois qu'une bonne quarantaine de minutes s'est écoulée, un certain mystère se dégage de Ruka suite à un évènement spécial, et les révélations ainsi que quelques surprises viennent ponctuer la suite du programme.
Malheureusement, si la seconde partie du scénario devient un peu plus intéressante, à certains passages, il y a quelques séquences (de fausses publicités commerciales proposant des produits d'auto-mutilation) somme toute inutiles et quelque peu hors-sujet, venant noircir le tableau, mais avec un certain humour noir. En tout cas, certaines répliques sont désopilantes à entendre et relèvent un peu le niveau humoristique. De ce fait, Tokyo Gore Police combine à merveille la violence et la dérision. Un cocktail qui se savoure avant tout dans l'humour le plus tordu malgré la sévère brutalité de certaines images. Le spectateur appréciant ce genre devrait avoir quelques moments de fou rire, car c'est là aussi que réside l'intérêt du réalisateur à créer de telles séquences en laissant libre cours à l'imagination.
Mise à part cela, Ruka est sans doute le personnage le plus humain dans ce monde barbare à l'humour décalé, malgré le fait qu'elle manifeste des symptômes de mutation de type Engineer. Mais elle reste tout le temps fidèle à son idéal en dépit des circonstances. Son sérieux, sa classe, ses émotions, sa faiblesse qui parallèlement, est sa force, font d'elle un personnage qui nous invite aisément à suivre le déroulement du film. Tokyo Gore Police possède une bande-son tantôt discrète, tantôt ambiante, mais pas forcément mauvaise. Disons que si les thèmes s'identifient plus ou moins aux scènes d'action et gore avec un ton bien japonais, ils ne sont pas très diversifiés et se ressemblent vaguement entre eux. Certaines pistes d'ambiance et de suspens (même si ce suspens n'est pas toujours très haletant) ont tout de même le mérite d'atténuer un peu l'aspect gore et inhumain du film en jouant sur quelques petites scènes dramatiques, voire occasionnellement, touchantes.
Les amateurs de gore frais y trouveront leurs compte, mais ceux qui ne sont pas des tenants du genre feront mieux de passer leur chemin, surtout que le gore et le sadisme sont le moteur principal du film puisqu'ils se conjuguent en harmonie tout le long. Le scénario n'est pas vraiment le plus gros atout mais se laisse suivre du début à la fin. L'ambiance est très mature mais bien souvent les situations sont farfelues, parfois comiques tout en restant d'une extrême violence. Ruka reste intéressante et évolutive. L'OST est correcte, et pas désagréable à l'écoute mais sans plus. Les décors restent sombres et parfois terrifiants, marqués d'effets de néons rouges pour accentuer davantage l'ambiance déjà très malsaine. Si vous êtes sensible à la vue du sang et aux organes humains, je vous déconseille de visionner Tokyo Gore Police, car certaines scènes sont très choquantes, et je pèse mes mots.
Bref, c'est un film bien sympathique à regarder pour son ambiance et son originalité si on aime les films d'horreur de ce style.
Bref, c'est un film bien sympathique à regarder pour son ambiance et son originalité si on aime les films d'horreur de ce style.