Dragon Ball est un manga culte publié de 1984 à 1995 dans le shônen JUMP. L’histoire, nous la connaissons tous : San Gokû est un petit garçon rustre et sauvage, mais gentil et pur. Il part avec Bulma à la recherche des Dragon Balls et nous le suivons de son enfance jusqu’à l’âge adulte, ses péripéties prenant fin au bout de 42 volumes. Cette année, notre super sayen et ses amis sont de retour dans Battle Of Gods, un film d’animation de 85 minutes. Verdict ?
Petit rappel
Succès commercial phénoménal et manga le plus connu au monde, Dragon Ball eut droit à son anime. Produit par la Toeï Animation (Cyborg 009, Goldorak, Albator), le titre se voit scindé en 3 parties : Dragon Ball (153 épisodes dont 3 films d’animation, un téléfilm, deux OAV et 3 films live) qui couvre les tomes 1 à 17 du manga et réalisé par Minoru Okazaki, diffusé de 1986 à 1989. Vient ensuite Dragon Ball Z par Daisuke Nishio (291 épisodes dont 13 films d’animation, deux téléfilms et 3 OAV) à l’antenne de 1989 à 1996 qui reprend là où c’était arrêté Dragon Ball jusqu’à la fin du manga. Enfin la saga s’achève par le plus contesté Dragon Ball GT par Osamu Kasai (64 épisodes et un téléfilm) de 1996 à 1997, fruit de l’imagination de la Toeï.
Vous l’aurez compris si vous n’avez pas décroché avant, mais Dragon Ball fut donc particulièrement présent à l’écran, et connut tout au long de sa prolifique carrière d’autres adaptations majoritairement vidéoludiques, ses figurines, ses jeux de cartes et continue encore aujourd’hui de hanter les cours de récréation. La dernière apparition en date s’était faite via l’OAV de Yoshihiro Ueda « Salut ! San Gokû et ses amis sont de retour ! » et ne présentait hélas, aucun intérêt. L’histoire se passait quelques temps après l’arc Buu et en dépit de la HD et d’une animation de qualité, on ne retint qu’un retour en demi-teinte. Un frère sorti de nulle part pour Vegeta, un humour que l’on aurait préféré remplacé par un méchant de l’acabit de Broly…
Difficile de ne pas être désappointé... Les fans attendaient depuis 1997 (après le téléfilm Cent ans Après) la série au tournant et n’eurent droit en 2008 qu’à un vague pastiche de blagues et de combats. Pourtant en 2013 sort non pas un téléfilm ou un OAV, mais bien un nouveau film de Dragon Ball Z sur grand écran, soit le 14ème de la saga, Battle of Gods, censé enfin apporter un méchant digne de ce nom et le récit qui va avec. BOG saura-t-il éveiller le ki de ses spectateurs ?!
Un film attendu au tournant
18 ans, c’est le nombre d’années qui séparent Dragon Ball Z : l’attaque du dragon, le dernier film de la saga sortie (1995), du nouveau, Battle Of Gods (2013). Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’attente fut longue, quasiment deux décennies. On s’attend donc logiquement à ce que le staff en charge de ce nouveau long métrage (le premier en IMAX) soit à la hauteur.
A la réalisation, on a droit à Masahiro Hosada. Un choix rassurant puisque ce dernier a auparavant réalisé des épisodes cultes de la saga Cell Game (173, 182, 188, et 193) et a aidé à l’adaptation de manga comme Hokuto No Ken ou Sailor Moon. Le choix est donc plutôt bon de la part de la Toeï qui a toujours opté sur des têtes connues de son staff (Mitsuo Hashimoto, Shigeyasu Yamauchi). Côté chara-design, c’est avec plaisir que l’on redécouvre le style de Tadayoshi Yamamuro qui a officié sur la partie Z de la série et sur quelques-uns de ses films : Broly, c’est lui, Bojack, c’est lui aussi, Tapion c’est encore lui ! Un choix encore une fois judicieux du studio. L’équipe du doublage reste inchangée et c’est avec plaisir que l’on retrouvera les mêmes seiyûs qui campent avec toujours autant de peps les mêmes personnages depuis bientôt une trentaine d’années…
Jusque là, aucune ombre sur ce tableau parfait ! On retrouve au scénario Akira Toriyama, le papa de l’œuvre et Yûsuke Watanabe. Décision que j’ai du mal à comprendre pour ce dernier. En effet, le scénariste le plus connu sur les films DBZ est Takao Koyama, pour la simple et bonne raison que c’est lui le storyboarder des 13 films de DBZ. S’il est vrai que le dernier OAV dont il s’était chargé (Le retour de Gokû et ses amis) n’était pas de haute voltige, ses précédentes réalisations justifiaient à elles seules que la tâche lui soit à nouveau confiée. Takao Koyama s’est d’ailleurs exprimé sur son blog (vous pouvez en trouver la traduction en anglais sur Kanzenshuu.com) concernant le nouveau grand méchant « Bills », le dieu de la destruction. Il nous explique que selon lui, Bills est beaucoup moins effrayant que Broly, raison pour laquelle il réutilisa plusieurs fois le guerrier millénaire, même si le nouvel ennemi de BOG fut designé par Toryama lui-même.
A la réalisation, on a droit à Masahiro Hosada. Un choix rassurant puisque ce dernier a auparavant réalisé des épisodes cultes de la saga Cell Game (173, 182, 188, et 193) et a aidé à l’adaptation de manga comme Hokuto No Ken ou Sailor Moon. Le choix est donc plutôt bon de la part de la Toeï qui a toujours opté sur des têtes connues de son staff (Mitsuo Hashimoto, Shigeyasu Yamauchi). Côté chara-design, c’est avec plaisir que l’on redécouvre le style de Tadayoshi Yamamuro qui a officié sur la partie Z de la série et sur quelques-uns de ses films : Broly, c’est lui, Bojack, c’est lui aussi, Tapion c’est encore lui ! Un choix encore une fois judicieux du studio. L’équipe du doublage reste inchangée et c’est avec plaisir que l’on retrouvera les mêmes seiyûs qui campent avec toujours autant de peps les mêmes personnages depuis bientôt une trentaine d’années…
Jusque là, aucune ombre sur ce tableau parfait ! On retrouve au scénario Akira Toriyama, le papa de l’œuvre et Yûsuke Watanabe. Décision que j’ai du mal à comprendre pour ce dernier. En effet, le scénariste le plus connu sur les films DBZ est Takao Koyama, pour la simple et bonne raison que c’est lui le storyboarder des 13 films de DBZ. S’il est vrai que le dernier OAV dont il s’était chargé (Le retour de Gokû et ses amis) n’était pas de haute voltige, ses précédentes réalisations justifiaient à elles seules que la tâche lui soit à nouveau confiée. Takao Koyama s’est d’ailleurs exprimé sur son blog (vous pouvez en trouver la traduction en anglais sur Kanzenshuu.com) concernant le nouveau grand méchant « Bills », le dieu de la destruction. Il nous explique que selon lui, Bills est beaucoup moins effrayant que Broly, raison pour laquelle il réutilisa plusieurs fois le guerrier millénaire, même si le nouvel ennemi de BOG fut designé par Toryama lui-même.
Ce nouveau scénariste explique donc selon moi en grande partie la faiblesse de cet épisode, il est tout bonnement inconnu au bataillon. Le désastre est au rendez-vous, plus puissant que le meilleur des Genkidamas…
Un retour décevant
Ce qui a mon humble avis faisait tout le charme des films DBZ, c’était l’apparente invincibilité des nouveaux ennemis de Gokû, bien trop forts pour lui. Ils peuvent donc se résumer de la façon suivante : alors que tout semble perdu sauf l’hémoglobine inépuisable de San Gokû, il trouvait la ressource de vaincre son adversaire de façon inespérée. Cela pouvait être la force de ses amis en lui (Broly, le super guerrier), une fusion (Fusions) ou bien une nouvelle technique (L’attaque du Dragon).
Ici, la menace est un dieu de la destruction qui se réveille après 39 ans de sommeil. Il est à la recherche du Super Sayen God, qu’il souhaite affronter. C’est donc l’occasion pour le film de nous dévoiler une nouvelle transformation… Après le Kaïoken, le SS1, le SSS2, le SS3, le SS4 et les fusions en tous genre, pourquoi pas ! Cependant, Bills n’est pas à la hauteur de ce challenge. Si son pouvoir est en effet gigantesque, capable de vaincre la forme SS3 en deux coups, il n’inspire pas l’effroi ou la force comme Broly où Janemba. La pression n’est presque pas palpable alors qu’il peut détruire la planète d’un coup… La faute à son look pour le moins douteux. Fini le méchant bodybuildé, Bills a l’apparence d’un chat très fin et est habillé comme un égyptien. Difficile d’être convaincu après avoir connu les anciens antagonistes des films.
L’alliance d’un humour potache et d’un antagoniste nonchalant, qui n’en a rien à faire de détruire ou pas la Terre (ceci dépendant de son niveau d’agacement), n’aide pas. La fierté de Vegeta sera jetée aux orties lorsque ce nouvel opposant arrivera sur terre et c’est l’occasion pour le nouveau scénariste et le réalisateur de s’en donner à cœur joie. Le prince des Sayen, pour ne pas contrarier ce dieu bien vite énervé, en viendra à exécuter une danse pitoyable afin de distraire son nouvel hôte. Un aspect qui rebutera les afficionados du grand rival de San Gokû, qui devra jongler entre ses invités qui ont le don d’énerver Bills qui est là afin d’en apprendre plus sur le SSG. Cet humour s’explique peut-être par la présence Toriyama au scénario, qui fait là un probable retour à ses origines. Pour rappel, le mangaka est aussi le créateur de Dr. Slump et le début de Dragon Ball ressemblait beaucoup à cette œuvre, le côté aventure en plus. Cependant, après 13 films plus sombres les uns que les autres, revenir avec un ton potache et enfantin n’était peut-être pas l’idée la plus adéquate pour opérer une résurrection par la case septième art. Une qualité pourtant ! Le long métrage n’est pourtant pas dépourvu de qualités techniques, même si son histoire n’est franchement pas la meilleure à laquelle on ait eu droit.
C’est l’anniversaire de la plantureuse Bulma et tous nos amis sont réunis pour l’occasion, sauf notre héros qui préfère s’entraîner chez Kaïo. Le postulat de départ est donc peu propice à un quelconque affrontement, mais passons. Après sa défaite, notre sayen continuera de s’entraîner afin de vaincre Bills et on ne comprend pas bien comment s’envoyer des Kamehameha dans la tête l’aidera à vaincre un dieu. Bien vite, Shenron sera invoqué afin de déterminer comment faire apparaître le SS God avant que Bills ne détruise la planète, après que tout le monde se soit pris la tatane de sa vie face au dieu, le tout dans la bonne humeur.
Il s’agit là du seul véritable attrait du film, son combat final. La forme du Super Sayen God n’a hélas qu’un intérêt limité et ceux qui attendaient cette nouvelle forme comme le Gräal risquent d’être déçus. Il ne s’agit en fait, visuellement, que d’un Kaïoken amélioré. Gokû a les yeux rouges en plus et son aura est plus flamboyante. Chercherait-on à se moquer des fans de la première heure ? Le combat bénéficie d’une animation de qualité et l’utilisation de la 3D est bonne, notamment lorsque l’affrontement s’exporte dans le désert. Il s’achèvera de façon classique, c'est-à-dire par un gigantesque Kamehameha… On ne sort pas des sentiers battus et cela reste assez bref, mais reconnaissons-le tout de même, c’est plaisant à voir. Quelques images restent bien trouvées, comme celle du dernier face à face dans l'espace.
Ici, la menace est un dieu de la destruction qui se réveille après 39 ans de sommeil. Il est à la recherche du Super Sayen God, qu’il souhaite affronter. C’est donc l’occasion pour le film de nous dévoiler une nouvelle transformation… Après le Kaïoken, le SS1, le SSS2, le SS3, le SS4 et les fusions en tous genre, pourquoi pas ! Cependant, Bills n’est pas à la hauteur de ce challenge. Si son pouvoir est en effet gigantesque, capable de vaincre la forme SS3 en deux coups, il n’inspire pas l’effroi ou la force comme Broly où Janemba. La pression n’est presque pas palpable alors qu’il peut détruire la planète d’un coup… La faute à son look pour le moins douteux. Fini le méchant bodybuildé, Bills a l’apparence d’un chat très fin et est habillé comme un égyptien. Difficile d’être convaincu après avoir connu les anciens antagonistes des films.
L’alliance d’un humour potache et d’un antagoniste nonchalant, qui n’en a rien à faire de détruire ou pas la Terre (ceci dépendant de son niveau d’agacement), n’aide pas. La fierté de Vegeta sera jetée aux orties lorsque ce nouvel opposant arrivera sur terre et c’est l’occasion pour le nouveau scénariste et le réalisateur de s’en donner à cœur joie. Le prince des Sayen, pour ne pas contrarier ce dieu bien vite énervé, en viendra à exécuter une danse pitoyable afin de distraire son nouvel hôte. Un aspect qui rebutera les afficionados du grand rival de San Gokû, qui devra jongler entre ses invités qui ont le don d’énerver Bills qui est là afin d’en apprendre plus sur le SSG. Cet humour s’explique peut-être par la présence Toriyama au scénario, qui fait là un probable retour à ses origines. Pour rappel, le mangaka est aussi le créateur de Dr. Slump et le début de Dragon Ball ressemblait beaucoup à cette œuvre, le côté aventure en plus. Cependant, après 13 films plus sombres les uns que les autres, revenir avec un ton potache et enfantin n’était peut-être pas l’idée la plus adéquate pour opérer une résurrection par la case septième art. Une qualité pourtant ! Le long métrage n’est pourtant pas dépourvu de qualités techniques, même si son histoire n’est franchement pas la meilleure à laquelle on ait eu droit.
C’est l’anniversaire de la plantureuse Bulma et tous nos amis sont réunis pour l’occasion, sauf notre héros qui préfère s’entraîner chez Kaïo. Le postulat de départ est donc peu propice à un quelconque affrontement, mais passons. Après sa défaite, notre sayen continuera de s’entraîner afin de vaincre Bills et on ne comprend pas bien comment s’envoyer des Kamehameha dans la tête l’aidera à vaincre un dieu. Bien vite, Shenron sera invoqué afin de déterminer comment faire apparaître le SS God avant que Bills ne détruise la planète, après que tout le monde se soit pris la tatane de sa vie face au dieu, le tout dans la bonne humeur.
Il s’agit là du seul véritable attrait du film, son combat final. La forme du Super Sayen God n’a hélas qu’un intérêt limité et ceux qui attendaient cette nouvelle forme comme le Gräal risquent d’être déçus. Il ne s’agit en fait, visuellement, que d’un Kaïoken amélioré. Gokû a les yeux rouges en plus et son aura est plus flamboyante. Chercherait-on à se moquer des fans de la première heure ? Le combat bénéficie d’une animation de qualité et l’utilisation de la 3D est bonne, notamment lorsque l’affrontement s’exporte dans le désert. Il s’achèvera de façon classique, c'est-à-dire par un gigantesque Kamehameha… On ne sort pas des sentiers battus et cela reste assez bref, mais reconnaissons-le tout de même, c’est plaisant à voir. Quelques images restent bien trouvées, comme celle du dernier face à face dans l'espace.
Des portes ouvertes
DBZ : Battle of Gods n’est pas le film que l’on attendait. Il n’a pas l’envergure et le nihilisme qui faisaient le charme des 13 précédents films. Son grand méchant n’est hélas que peu charismatique même s’il bénéficie cependant d’une qualité d’animation indéniable, seul point qui le sauve… La fin laisse une ouverture possible à la continuité de ce film puisque Bills ne serait pas l’être le plus puissant de l’univers… Affaire à suivre.